Luka avait ENCORE défonçait une porte, la porte en bois céda dans un fracas de crissement et de poussière sous son pied.Elle entra sans la moindre hésitation avec moi qui la suivi comme son ombre.Oui, c'est vraiment ce que j'aurais voulu être à ce moment là.
Luka ''examina'' la pièce bien campait sur ses jambes tandis que moi je jetais des coups d’œil suspicieux à la ronde.
Je fus ébahie, on se serait crues dans la cuisine du château de la reine d’Angleterre,d'accord je ne l'ai jamais vu mais je me l'imaginais exactement pareille. Immense. un sol en damier noir et blanc comme un échiquier, des plans de travail à chaque mur, un énorme four, un frigo gigantesque j'étais persuadée qu'on pouvait y passer plusieurs personnes, du fond de la pièce vers l'entrée étaient rangées des tables longues, étroites en métal bien espacées les unes des autres.
Sur la première était rangés des couteaux en céramique de la plus fine et délicate lame jusqu'à celle du boucher.
La deuxième table comprenait un évier encastré, avec à coté l'argenterie et les verres cristallins fraichement lavés.
La troisième, et c'est là que ça se complique, était le support d'une broche, bien sur je ne reconnaissais pas les traits du festin mais la silhouette était pour le moins éloquente.Une odeur horrible s'en échappée.
La tête me tournait, j'avais envie de vomir.
-Oh non.. gémis-je.
Une femme qui semblait être la cuisinière me fixait avec des yeux fous elle portait un tablier taché de sang pardessus une robe noir qui lui faisait une taille de guêpe. Puis je remarquai autre chose;elle tenait en main un couteau et une seconde plus tard l'objet fonçait dans ma direction. Luka me poussa si brusquement que j'en tombais à la renverse, m'évitant ainsi de me faire embrocher. Je ne vis pas très bien la suite du combat mais j'entendis des bruits de lutte. Je rampais entre les tables ne sachant trop que faire.Je relevai la tête pile pour voir Luka s'élançait dans les airs pour donner un coup de pied magistral sur la tête rousse de la cuisinière qui bloqua l'attaque d'un geste mécanique, elle me faisait de plus en plus peur.
Luka atterrît sur ses jambes avec la grâce d'un chat, juste à coté de la deuxième table notai-je. Et glissa sur la seule flaque d'eau de la pièce. Le seul coin imparfait. le seul carreau encore humide après la vaisselle je suppose. Je l'entendis gémir de douleur, elle ne pouvait plus se relever.
La charmante demoiselle s'avança vers elle d'une démarche presque mécanique brandissant son couteau de cuisine.Il était tant pour moi de faire quelque choses car je me doutait bien qu'un humain rôti à la broche en plus ne serai pas de trop pour l'horrible festin.
Je me levais le plus vite possible et fonçais vers les couteaux me souvenant enfin qui j'étais et où j'avais étudié quelques jours plutôt. Je pris le couteau à lame fine entre mes doigts et d'un geste fluide le lançais. L'arme si ficha dans la nuque délicate de ma cible, quelques gouttes d'un liquide sombre coulèrent de la minuscule plaie provoquée. Et sous mes yeux écarquillaient la jeune femme se tourna vers moi braquant ses yeux globuleux dans les miens. Mes jambes voulurent prendre la fuite mais je me fis violence. je contournais la première table, j'étais à présent juste devant Luka qui n'avait pas bougé mais je l'a remarquais à peine. Mes entrainements refirent surface je pris l'argenterie à pleine main et ne prenant même pas le temps de viser je jetais tous ce qui me tombait sous la main sur mon adversaire...Qui les déviait tous sans aucun problème. Une voix me chuchota:''Les points vitaux''. alors je me concentrai de nouveau et lança un couteau en direction de sa voluptueuse poitrine, elle l'évita encore. Je fronçais les sourcils contrariée, mes mouvements étaient de plus en plus rapides, jusqu'à ce que je rate mon tire, l’ustensile (une fourchette) envoyait un peu trop haut creva l’œil droit. Pour la première fois la cuisinière arrêta de brandir son couteau pour tâter son œil sanguinolent de cette affreux liquide noir.
Anselle et Gretel ont enfermé une sorcière dans un four non? Je me demande si avec un zombie...
J'ouvris la porte du congélateur géant puis je me tournais vers elle profitant de sa faiblesse je la poussais de toute mes forces dans le frigo contrairement à sa force phénoménale son corps lui était tout mou.
J'étais accoudé contre la porte du frigo vomissant tout ce que j'avais dans le ventre comme si mon corps voulait rejeter le souvenir de toutes les abominations que j'avais put voir à l'intérieur de cette pièce.
Je tanguais encore sur mes jambes quand je vis une photo en noir et blanc sur un plan de travail près du mur. Elle représentait un jeune homme à l'air jovial en dessous il y était écrit:''A mon tendre mari<3'' je me demandais si c'était au premier degrés ou au second.